Mais en quoi une réflexion en groupe peut-elle m’aider face à mon questionnement ?

Pour répondre à cette question, nous nous appuyons sur notre expérience d’accompagnement en woaching, de groupe de Gestalt ou de formation que nous pratiquons depuis des années ainsi que sur les apports de Irvin Yalom, psychologue américain qui a écrit sur la théorie et la pratique des groupes.

• Espace de confiance :

Le groupe constitué dans ce programme est un groupe de pairs qui viennent ensemble dans le même but. Ce groupe va, au fil des journées, échanger, partager, réfléchir et constituer un espace de confiance ou chacun pourra se nourrir et explorer ses questions en toute sécurité.

Les accompagnateurs sont les garants de cet espace de confiance où la confidentialité des échanges de chacun est garantie.

Nous recommandons d’éviter de faire ce programme en même temps qu’une personne que vous connaissez de très prés. Paradoxalement, le fait de ne pas connaître les autres membres au départ est un atout pour améliorer la qualité des échanges.

•  Ouvrir la perspective :

La perception des cheminements et avancées des autres membres du groupe permet d’ouvrir ses perspectives.

Les différents membres du groupe sont à des stades différents de réflexion sur leur période de transition. Le partage des étapes déjà traversées par les uns permettent de relativiser et de se dire que les questions actuelles, les doutes font  partie du chemin..

Plus tard, au fil des journées, la personne peut aussi percevoir les prises de conscience, les changements pour les autres et y trouver de l’énergie pour elle-même.

Cette différence “d’ancienneté” dans le cheminement a aussi un effet bénéfique dans l’autre sens car c’est également l’occasion pour les anciens de prendre conscience du chemin qu’ils ont eux-mêmes parcouru et qu’ils peuvent avoir du mal à conscientiser et valoriser.

• Universalité :

Quand une personne vit un moment de questionnement, elle peut avoir l’impression que c’est elle le problème, qu’il n’y a qu’elle qui a ses interrogations, ses doutes.

Dans un groupe de pairs, du fait du partage par les autres personnes de leur vision, de leurs doutes, de leurs questions, la personne va découvrir que ce qu’elle vit n’est pas unique. Que les autres vivent peu ou prou des sentiments similaires, quels qu’ils soient.

Cette découverte de l’universalité est en particulier un levier puissant pour cheminer ensemble en confiance.

• Recevoir de l’information :

Au fil des échanges en groupe ou en sous groupe, chaque participant reçoit de l’information de la part des accompagnants, des autres participants et aussi à partir de sa propre réflexion à partir de ces échanges.

La réception d’information commence à s’appliquer dès les premiers échanges. Le fait de parler avec les autres ou d’écouter les autres permet d’aller explorer des manières d’aborder les choses ou des thèmes non imaginés. Tout un espace aveugle pour la personne ou de nouveaux points de vue peuvent alors apparaître.

La personne peut alors choisir d’utiliser ou pas cette information dans sa réflexion, ses choix ou ses actions.

• Point de vue féminin/masculin

En complément de recevoir de l’information, la mixité des groupes apporte la possibilité d’avoir le point de vue de personnes du sexe opposé. La transition de la retraite peut générer des tensions, des différences, des confrontations dans les couples.

• Expérimenter des techniques de  relation

Au fil des échanges, les participants sont amenés à partager, à s’exprimer, à écouter, à s’affirmer, à faire des retours  à 2, en sous groupe ou en grand groupe en toute sécurité.

Ces différentes techniques de relation permettent à chacun de se décoller de son monde, d’observer d’autres points de vue. Ces techniques peuvent être alors réutilisées plus tard avec son conjoint par exemple qui peut avoir des aspirations ou des attentes ou des envies différentes.

• Aborder des questions existentielles

Au fil des jours et des partages, la confiance au sein du groupe peut permettre d’aborder et d’échanger sur des questions plus existentielles qui sont parfois évitées et pourtant essentielles. Autour de la retraite, cela peut être des thématiques de finitude, de solitude, de sens de la vie, de la maladie, …

• Ressentir sa propre conviction

Au fil de la marche et des échanges, le participant est amené à exprimer à haute voix, à verbaliser des ressentis, des idées, des réflexions intérieures…. la présence de l’autre ou des autres qui marchent à côté en écoutant, amène la personne qui parle à prendre conscience de l’écho de ses propos renvoyé par les autres.  La personne se parle à elle même à travers les autres.

C’est un moyen puissant pour expérimenter, mesurer, sa propre conviction dans ce qu’elle exprime.